Cette année encore, l‘open knowledge a lancé la constitution de l‘index de l’open data. Cet index à pour objectif de faire l’état d’ouverture des données dans le monde à travers 10 jeux de données clefs:
- Les horaires des transports,
- Le budget de l’État,
- Les dépenses de l’État,
- Les résultats des élections,
- Le répertoires des entreprises,
- La carte nationale,
- Les statistiques nationales,
- La législation,
- Les codes postaux,
- Les émissions de polluants.
Pour que le Burkina Faso ne soit pas en reste, Open Knowledge Burkina et Burkina Faso Open Data Initiative (BODI), ont effectués le recensement pour le Burkina Faso.
Compte tenu de l’effort du gouvernement pour la modernisation de l’administration, on remarque que la plupart des jeux de données est publié par défaut. Chaque institution à un site internet et s’efforce de publier ses données sur son site. Cependant, la publication ne tient pas compte de la réutilisation, ce qui fait que les données sont publiées dans la plupart des cas sous des formats PDF ou HTML, la cible étant l’utilisateur humain.
En plus du format, la plupart des données publiées n’a pas de licence associé. Dans ce cas, l’utilisateur qui télécharge la données ne se voit pas explicitement autorisé à un type de réutilisation ni interdit à un autre. La loi statistique en son article 2 explique que la diffusion est la mise à disposition du public, par tout support autorisé par les textes en vigueur, des données statistiques produites; Mais elle ne précise pas ce que le « public » à le droit de faire ou pas avec les données. De même, la loi portant réglementation des services et des transactions électroniques au Burkina Faso, en son titre V (Mise à disposition par voie électronique d’information publique) précise ce que les administrations publiques doivent rendre disponible par voie électronique au public, sans faire cas des droits du public dans la réutilisation. Tout porte à croire qu’il y a une autorisation tacite à tout type de réutilisation mais il est important que ce droit soit opposable, d’où la nécessité de préciser explicitement ce que l’utilisateur à le droit de faire ou pas avec les données qu’il télécharge.
Ce travail de recensement de l’état d’ouverture des données à le mérite de donner une cartographie de l’open data dans le monde, une base commune à partir de laquelle on peut comparer les pays. Elle permet aussi à chaque pays de voir où il est important d’agir; Au Burkina par exemple, on verra qu’il faut plus mettre l’accent sur les format des données et les licences que sur la publication elle-même.