OKFN Burkina Faso http://bf.okfn.org Site du groupe Burkinabè de la OKFN : Promouvoir le savoir libre Thu, 07 Jul 2016 11:16:16 +0000 fr-FR hourly 1 114358835 Dans la vague “Open Data Day 2016” http://bf.okfn.org/2016/03/19/dans-la-vague-open-data-day-2016/ http://bf.okfn.org/2016/03/19/dans-la-vague-open-data-day-2016/#respond Sat, 19 Mar 2016 11:45:19 +0000 https://bf.okfn.org/?p=98 Untitled2

Une journée modeste mais riche. L’Open data day 2016 au Burkina a permis de faire progresser l’appropriation de l’open data par l’écosystème et d’explorer de nouveaux domaines pour l’ouverture des données. Et cette fois, c’est le secteur de la santé qui était dans le viseur des militants de l’ouverture des données. Retour sur une journée d’échanges et débats passionnés autour de l’ouverture des données.

Ambiance. Dans l’amphithéâtre de l’Institut supérieur privé polytechnique (ISPP) situé à un bout de la nouvelle ville (Ouaga 2000), l’ambiance est chaude ce samedi matin. L’amphi n’est pas remplie. Mais les discussions, passionnées par moment, du petit groupe qui occupe les lieux, font croire à un jour de cours. Une ambiance faite de passion, mais aussi de rires. Quand on discute haut et fort de données sur la santé, notamment où trouver ces données et qu’un participant inspiré vous suggère de chercher du côté des coopératives agricoles…. Imaginez. Bon, la parenthèse de l’Open Data et agriculture a été fermée sans qu’il ne se rende compte. Mais aussi, la confusion est facilement arrivée parce que l’ouverture des données au Burkina progresse d’un secteur à un autre, de l’agriculture à la santé. Bref. Nous sommes dans un pays, le premier dans l’Afrique francophone à s’engager dans un processus d’ouverture des données. Et il était important d’intéresser plus de monde à ce concept à la mode, l’Open Data.

 

Recap. La communauté open data du Burkina Faso a encore réussi un pari. Celui de conquérir de nouveaux secteurs d’activité et de nouvelles personnes dans le processus de l’ouverture des données. Le secteur de la santé et celui de l’énergie. La célébration de journée de l’ouverture des données s’est faite autour de ces thématiques et a dégagé de bonne perspective, notamment pour ce qui est de l’open data et énergie. Et si vous n’y étiez pas, voici un petit recap en deux points.

PHOTO DE COUVERTURE FACEBOOK

Qui étaient à la journée Open Data?

L’un des objectifs en participant à l’Open Data Day était d’abord de faire connaître l’écosystème existant dans le domaine de l’Open data, permettre aux différents acteurs de se connaitre entre eux. Et ensuite de faire de faire progresser l’appropriation de l’open data par l’ensemble de l’écosystème des données au Burkina Faso.

 

Les différentes structures présentes et actives dans le domaine de l’Open Data ont été présentées. En l’occurrence, il s’agit de l’Initiative pour un Burkina Ouvert (Open Burkina), Open Knowledge Foundation (OKFN) Burkina Faso, BEOG NEERE (For a better future), Geek Developers Network (GDN), Burkina Open Data Initiative (BODI), Open Street Map (OSM) et le Fablab Ouagalabs. Une bonne brochette représentative de ce que le pays compte de structures intéressées par l’ouverture des données. On peut dire que depuis la première rencontre tenue en avril 2014 à Jokkolabs, cette communauté a grandi et que l’écosystème de l’Open Data au Burkina se dessine. Il y avait également ce samedi des étudiants en médecine et des professionnels de la santé qui sont venus découvrir l’open data et contribuer au débat sur l’ouverture des données sur la santé.

 

De quoi a-t-on parlé?

De l’importance de la data et des opportunités. La journée a commencé par une mise à niveau des participants. Une bonne partie des étudiants et professionnels de la santé découvrait pour la première fois le concept de l’open data, grâce à la communication introductive donnée par Idriss Tinto, ambassadeur Open Knowledge Foundation au Burkina Faso. La communication a surtout insister sur l’importance de l’ouverture des données pour la démocratie, avec l’exemple édifiant de open élection, pour le développement avec des perspectives et opportunités dans des domaines comme l’éducation, l’agriculture ou la santé. Après cette phase théorique, la journée s’est poursuivi avec des ateliers plus participatifs.

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De l’ouverture des données dans le secteur de la santé. Le premier atelier a porté sur l’open data et santé. Assez passionnant. L’idée derrière cet atelier était de présenter les opportunités offertes par l’Open Data dans la santé, d’identifier les données clés à récolter, de se pencher sur leur réutilisation et finalement de poser les jalons d’une stratégie pour l’ouverture des données dans le domaine de la santé. Les échanges ont fait voir de nombreuses opportunités possibles avec les données du domaine de la santé. Reste qu’ils ont aussi révélé une chose de très important: la réticence des acteurs du domaine de la santé, notamment les étudiants qui ont montré des craintes d’intrusion dans leur métier.

 

D’un projet citoyen basé sur la cartographie. Le second atelier de la journée a porté sur le projet de cartographie des délestages dans la ville de Ouagadougou. Ce projet porté par Open Burkina a été présenté aux participants. Un projet ambitieux qui veut permettre aux Ouagalais de s’adapter à l’inconfort des délestages, en leur donnant une information de qualité à partir des données de la société de fourniture d’électricité. Pour le moins que l’on puisse dire, le projet a reçu des contributions intéressantes qui devront lui permettre d’évoluer et de prendre corps bientôt.

 

Leçon apprise. à chaque fois qu’il est question d’ouvrir des données, il y a à quelque part des réticences. Et les organisateurs de l’Open Data Day 2016 au Burkina ont bien fait d’inviter des professionnels et étudiants du domaine de la santé pour discuter de l’Open data et santé. Comme quoi, lorsque vous vous intéresser à un domaine, il est important d’associer dès le départ les professionnels du domaine pour savoir leurs craintes, leurs réticences et évoluer ensemble grâce à un débat constructif. Ils sont parfois les premiers alliés, soient en tant que producteurs de données, ou même bénéficiaires. Pour preuve? Le projet, nendo, présenté d’ailleurs lors de l’Open Data Day, pour lequel un particulier, professionnel du domaine a fourni les données qu’il avait sur l’éducation dans une commune donnée.

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On retient, avec satisfaction que dans la vague mondiale de célébration de l’Open Data Day 2016 (257 évènements dans le monde!), ce samedi 5 mars, le Burkina Faso s’est fait compter.

Article écrit par Justin Yarga

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Élection présidentielle au Burkina http://bf.okfn.org/2015/11/30/election-presidentielle-au-burkina/ http://bf.okfn.org/2015/11/30/election-presidentielle-au-burkina/#respond Mon, 30 Nov 2015 17:09:50 +0000 https://bf.okfn.org/?p=96 Nombre de voix par candidat et par commune à l’élection présidentielle: http://tinyurl.com/oxd9pka

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Contribution à l’Open Data Index 2015 http://bf.okfn.org/2015/09/09/contribution-a-lopen-data-index-2015/ http://bf.okfn.org/2015/09/09/contribution-a-lopen-data-index-2015/#respond Wed, 09 Sep 2015 11:40:43 +0000 https://bf.okfn.org/?p=94 L’open data index [1] est une cartographie de l’état d’ouverture des données à travers le monde. Les contributions sont faites par des volontaires venant du pays, et contribuent la plupart du temps pour leurs pays d’origine, vu qu’ils maitrisent mieux la situation des données dans leurs pays.
Cependant, on à remarqué que pour certains pays, dont les pays francophones d’Afrique de l’ouest[2], il n’y a pas eu assez de contributions pour les année passées[3]. Cela fait que les pays sont toujours classés en bas de tableau. Dans son désir d’améliorer les contributions dans la zone Afrique de l’ouest francophone, open knowledge[4] à émit des hypothèse sur le déficit de contribution:

  • la méconnaissance même de l’existence de l’index;
  • le manque d’informations dans la langue appropriées de la procédure pour remplir les fiches;
  • le manque de confiance par rapport au auteurs et à la destination de l’index.

Afin de lever les potentiel problèmes, OK a choisit des responsables régionaux, qui parlent la langue officielle des pays de leurs régions. Le rôle de ces derniers est de lancer des appels à contribution, en guider les contributeurs, lever les inquiétudes des contributeurs; pour qu’enfin chaque pays apparaisse tel qu’il est exactement.
Si vous voulez contribuer pour un des pays de la région Afrique de l’ouest francophone, contactez Tinto T. Idriss (@titinto_,tinto[doc]jean[at]titinto[doc]net).

La contribution est à titre bénévole et ne donne pas droit à une rémunération.

IMPORTANT : le contributions sont ouvertes jusqu’au 20 septembre 2015

 

 

1. https://blog.okfn.org/2015/08/25/global-open-data-index-2015-is-open-for-submissions/
2. Benin, Burkina Faso, Cameroun(exception), Cote d’ivoire, Guinée Conakri,Mali, Niger, Senegal, Togo
3. http://global.census.okfn.org/year/2014
4. https://okfn.org/

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Open Data Index 2014 http://bf.okfn.org/2014/11/09/open-data-index-2014/ http://bf.okfn.org/2014/11/09/open-data-index-2014/#respond Sun, 09 Nov 2014 21:17:18 +0000 https://bf.okfn.org/?p=91 ODI14-burkina

État d’ouverture des 10 jeux de données clefs

Cette année encore, l‘open knowledge a lancé la constitution de l‘index de l’open data. Cet index à pour objectif de faire l’état d’ouverture des données dans le monde à travers 10 jeux de données clefs:

  • Les horaires des transports,
  • Le budget de l’État,
  • Les dépenses de l’État,
  • Les résultats des élections,
  • Le répertoires des entreprises,
  • La carte nationale,
  • Les statistiques nationales,
  • La législation,
  • Les codes postaux,
  • Les émissions de polluants.

Pour que le Burkina Faso ne soit pas en reste, Open Knowledge Burkina et Burkina Faso Open Data Initiative (BODI), ont effectués le recensement pour le Burkina Faso.

Compte tenu de l’effort du gouvernement pour la modernisation de l’administration, on remarque que la plupart des jeux de données est publié par défaut. Chaque institution à un site internet et s’efforce de publier ses données sur son site. Cependant, la publication ne tient pas compte de la réutilisation, ce qui fait que les données sont publiées dans la plupart des cas sous des formats PDF ou HTML, la cible étant l’utilisateur humain.

En plus du format, la plupart des données publiées n’a pas de licence associé. Dans ce cas, l’utilisateur qui télécharge la données ne se voit pas explicitement autorisé à un type de réutilisation ni interdit à un autre. La loi statistique en son article 2 explique que la diffusion est la mise à disposition du public, par tout support autorisé par les textes en vigueur, des données statistiques produites; Mais elle ne précise pas ce que le « public » à le droit de faire ou pas avec les données. De même, la loi portant réglementation des services et des transactions électroniques au Burkina Faso, en son titre V (Mise à disposition par voie électronique d’information publique) précise ce que les administrations publiques doivent rendre disponible par voie électronique au public, sans faire cas des droits du public dans la réutilisation. Tout porte à croire qu’il y a une autorisation tacite à tout type de réutilisation mais il est important que ce droit soit opposable, d’où la nécessité de préciser explicitement ce que l’utilisateur à le droit de faire ou pas avec les données qu’il télécharge.

Ce travail de recensement de l’état d’ouverture des données à le mérite de donner une cartographie de l’open data dans le monde, une base commune à partir de laquelle on peut comparer les pays. Elle permet aussi à chaque pays de voir où il est important d’agir; Au Burkina par exemple, on verra qu’il faut plus mettre l’accent sur les format des données et les licences que sur la publication elle-même.

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http://bf.okfn.org/2014/11/09/open-data-index-2014/feed/ 0 91
Compte rendu de participation au OKFest 2014 http://bf.okfn.org/2014/08/03/compte-rendu-de-participation-au-okfest-2014/ http://bf.okfn.org/2014/08/03/compte-rendu-de-participation-au-okfest-2014/#comments Sun, 03 Aug 2014 11:14:50 +0000 https://bf.okfn.org/?p=74
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Banderole du OKFest14

 

Comme en 2012 à Helsinki, cette année s’est tenu le festival sur la connaissance ouverte. C’est à cette occasion que se sont retrouvé au Kulturbrauerei à Berlin du 15 au 17 Juillet, des acteurs de l’open data du monde entier.
Grâce à une subvention de OK, d’une aide de ODI et de l’initiative Open Data du Burkina, j’ai eu la chance de participer à cette grande messe de l’open data. J’y étais avec d’autres membres de l’équipe de l’initiative Open Data du Burkina Faso. Le programme des travaux était très riche, riche à ne pas savoir quelle session choisir.

 

 

Le premier jour était consacré au lancement des activités à travers les mots des organisateurs et des sponsors, suivi du « open knowledge fair ».

Le « open knowledge fair » est une sorte de foire lors de laquelle des projets open data occupent des stands afin de faire découvrir leurs travaux au public. Des bras robotisés aux programmes de training et de partage d’expérience, les projets étaient assez diversifiés.

Avant le début du programme officiel qui était dans la soirée, le partenariat pour l’open data (Partnership for open data) à organisé une session intitulé « Open data innovators » de 09h à 12h. L’objectif ici était d’offrir une tribune aux initiatives qu’ils ont financées afin qu’ils présentent les travaux qu’ils ont réalisé jusque là, les défis auxquels ils ont fait face et les conseils qu’ils donneraient à ceux qui désirent se lancer dans l’open data.
Les intervenants venaient du Burkina Faso,de la Tanzanie, du Mexique et des Philippines.

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M. Malick Tapsoba, présentant le projet Open Data Burkina

C’est donc le deuxième jour, 16 juillet que commença officiellement les choses sérieuses. Malheureusement, je suis arrivé en retard le matin et n’ai pas pu participer ni au keynotes talks, ni le fireside chat avec Ory Okolloh que j’attendais pourtant avec impatience.
Les faits marquants de cette matinée sont les rencontres, notamment avec une équipe du Cameroun conduite par la toute nouvelle ambassadrice Ebo’o Agnès et Jean Brice Tetka. J’ai aussi fait une rencontre avec Prakash Neupane et Nurunnaby Chowdury, respectivement ambassadeur OK du Népal et du Bangladesh. C’était un véritable plaisir de voir de mes propre yeux ces visages que jusque là, je ne voyais que sur de petites cartes qui leur sert d’avatars.
En plus des rencontres, j’ai appris à créer des visuels qui permettent de transmettre des messages dans la rue. Ou en des termes plus compréhensibles, faire du graffiti. Merci à Bankslave, Swift et UhuruB pour cette session assez spéciale.

Graffiti "Hello World"

Graffiti « Hello World »

De 12h à 13h, il y avait plusieurs sessions auxquelles je voulais participer. Alors au lieu de choisir,j’ai décidé à mes risques et périls, de passer un peu de temps sur chaque session. C’est ainsi que je fis le tour des sessions suivantes:

  • Open government data update from around the world : Dans cette session, chaque pays était appelé à présenter ses activités dans le domaine de open data. 25 pays dont l’initiative open data du Burkina y ont présenté leurs travaux. Le Burkina est notamment revenu sur la conduite du projet, la mise en place de la plateforme et présenté le projet NENDO.
  • Defining and Designing Successful Data Journalism Initiatives in Developing Countries : Dans cette sessions, l’objectif était de permettre aux participants de partager leurs expériences sur des projets de data journalism qu’ils ont entrepris dans les pays en développement. Il fallait répondre aux questions suivantes :
      • Qu’avez vous essayé ?
      • Est-ce que ça a marché ?
      • Comment le savez-vous ?
      • Comment l’auriez vous amélioré ?
  • Bring the Public Domain Calculators Worldwide!: Le calculateur du domaine public est un projet de OK France, réalisé en collaboration avec le ministère français de la culture et de la communication. Son objectif est de faciliter à travers le traitement des métadonnées bibliographique, l’identification des œuvres dans le domaine public. Il à été présenté au festival afin de susciter son exploitation en dehors de la France.

Après cette série de session, c’était la pause déjeuner. Mais pas le genre de pause où on vous apporte tranquille le mangé avec les coca en pagaille!Non non. Il a fallut payer à manger et à boire. Alors après un hamburger et une brique d’eau très riche (d’après Mme Yonli) on est près pour les sessions de l’après midi.
A 14h, l’équipe du Burkina a eu une réunion avec l’équipe d’Etalab en Français pour des échanges sur des plans de coopération. La rencontre à durée 2h environ.
Pour les sessions qui commençaient à 16h30, j’ai adopté la même stratégie que dans la mâtiné (on ne change pas une équipe qui gagne!). C’est ainsi que j’ai pu participer aux sessions :

  • Can Open data Go Wrong : L’idée c’était de montrer des cas concrets de situations où l’exploitation de données ouvertes a conduit à des résultats opposés à ceux à quoi on s’attendait. Mais il y avait un problème de haut parleur et on entendait très faiblement ce qui se disait, vu que j’étais derrière. Donc Open data, je ne sais pas, mais la session gone wrong.
  • Humanitarian OpenStreetMap mapping workshop : Dans cette session une équipe de Humanitarian OpenStreetMap a présenté OpenStreetMap aux participants. Il était aussi question de partager les missions que HOT a déjà effectué sur le terrain et expliquer comment chacun peut contribuer. Il faut dire que la plupart de ce qui a été dit, je l’avais déjà entendu avec l’équipe local d’OSM-BF. Pour dire que leurs formations sont de niveau international.
  • Business Revenue Models for Open Data: Ici, il s’agissait de voir comment des entreprises peuvent faire du profit à travers Open data. Cette session offrait aussi la tribune à des entreprises faisant déjà du profit avec open data pour qu’ils présentent leurs business models.
    Ces entreprises, sont des intermédiaires. Cela veux dire qu’ils ne produisent pas eux-même les données, mais les exploitent pour fournir des services supplémentaires aux consommateurs.
    • Development Seed: Il crée des logiciels libres et utilisent les données ouvertes pour offrir des solutions pour le développement. Fait du profit à travers les consultations sur les outils qu’il conçoit.
    • Enigma: Met à disposition une plateforme qui offre des fonctionnalités de recherche avancée sur les données. Il offre des accès premium à des services haut de gamme qu’il crée avec les données. Les données brutes sont cependant en libre accès.
    • Mapbox : Permet aux utilisateurs de créer leurs propres cartes à partir des données provenant de OpenstreetMap. Un service premium et des cartes sur mesure pour de grands reutilisateurs comme foursquare.
    • Open Bank Project : Ce projet vise à offrir une API qui permet aux banques de proposer différents services à leurs clients. Leur business model est basé sur le support et des offres de maintient de la qualité de service.
    • OpenDataSoft : Propose une plateforme de données qui peut être utilisé pour des besoins internes ou ouverte au public. Accès libre pour les institutions académiques et les initiatives citoyennes. Offre premium au delà d’un certain nombre de jeux de données et d’appel de l’API.
    • Snips : Il propose une API de modélisation prédictive pour permettre de générer des solutions à partir des données. Il génère des revenus en vendant des applications et en réalisant des projets au profit de client ciblés.

Pour ce qui est des producteurs, l’open data peut permettre d’attirer des clients qui vont consommer des produits tiers. L’ouverture aussi permet d’améliorer les données ouvertes initialement, données enrichies que le producteur pourra réutiliser. Enfin, l’ouverture et la réutilisation des données peuvent permettre au producteur d’améliorer ses performances en identifiant des imperfections dans ses processus.
En sommes, le modèle économique du producteur est un modèle indirecte, en ce sens que de l’argent frais n’est pas directement généré.
Que ce soit pour les intermédiaires que pour le producteur lui même, l’élément centrale du business model est l’écosystème.

Après ces sessions, on s’est retrouvé, avec d’autres festivaliers au soda club (même si on y vend que de la bière) pour des discussions à bâton rompu.

Le dernier jour du festival, je suis venu assez tôt pour ne pas rater les keynotes talk.
La première keynoter était Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la société du numérique. Son intervention a portée sur le travail fait au sein de la commission de l’union européenne pour garantir que les données soit ouvertes. Ce travail est dans quatre domaines principalement :

  • L’ouverture des administrations européennes

  • L’ouverture dans le domaine de la science

  • La lutte pour la neutralité du Net

  • L’ouverture des ressources éducatives

Elle a été très éloquente et a demandé à tous les participants, d’où qu’ils viennent, de redoubler d’effort pour l’atteinte des objectifs.

Le deuxième keynoter était Eric Hysen de chez google, dont la participation a suscité l’indignation de certains festivaliers.

Dans son interlocution, Eric Hysen, a expliqué selon google, les points qui doivent être pris en compte pour la réussite d’une initiative open data:

  • En plus d‘être ouverte, les données doivent être à jour et sous licence,

  • Les données doivent être structurées,

  • Il faut se focaliser sur la construction d’un écosystème au lieux de penser à développer des applications.

Après les keynotes, j’ai participé à une session, entre 12h et 13h qui était intitulée : Transportation data: traffic and transit – different path, same result?

En rappel, les données du transit sont les données concernant les circuits et horaires des transports et les données du trafic sont les données sur l’utilisation des transports.
Différents projets ont été présenté dont le projet de cartographie des lignes de la SOTRACO que OK Burkina conduit en collaboration avec OSM-BF.

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Avec Mati Kalwill, animateur de l’atelier et Marcos Vanetta d’argentine

De 14h à 16h, il y a eu une rencontre entre l’équipe BODI et ses différents partenaires, pour faire des plans pour la suite du projet. Pendant les discussions nous avons eu la visite de Rufus Pollock, fondateur et président de OK. Il a beaucoup apprécié le travail que écosystème a fait, surtout en ce qui concerne le projet NENDO. Il nous a en outre exhorté à travailler davantage pour faire rayonner le Burkina par l’open data.

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L’équipe BODI et ses partenaires posent avec Rufus Pollock (le plus à gauche)

À 16h, j’ai participé à une rencontre entre le partenariat pour l’open data(POD) et les différents groupes locaux OK pour voir comment il pouvait les soutenir dans leurs activités. Il a été précisé pendant la rencontre que POD ne pouvait pas soutenir des projets de groupes locaux en particulier, mais plutôt des projets auxquels peuvent participer l’ensemble des groupes locaux.

Lors de cette rencontre, les participants ont commencé par discuter du programme de fellowship, puis ont plaidé pour la mise à disposition de fond pour permettre l’organisation d’activités. Compte tenu du fait que la salle dans laquelle nous étions devait être fermée, les participants ont proposé de continuer les discussions en ligne, sur le wiki.

Après cette dernière rencontre, c’était open bière jusqu’à la cérémonie de clôture qui s’est terminée en musique.

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Ce que j’ai appris au OKFest 2014 à Berlin http://bf.okfn.org/2014/07/27/ce-que-jai-appris-au-okfest-2014-a-berlin/ http://bf.okfn.org/2014/07/27/ce-que-jai-appris-au-okfest-2014-a-berlin/#respond Sun, 27 Jul 2014 12:01:46 +0000 https://bf.okfn.org/?p=72

Du 15 au 17 juillet 2014 dans la ville libre de Berlin, se sont retrouvé des passionnés d’ouverture de la connaissance (open knowledge en anglais) du monde entier pour partager leurs expériences et mieux établir des stratégies de collaboration.
J’ai eu le grand honneur d’y participer grâce à des financement de Open Knowledge, du Open Data Institute du gouvernement du Burkina Faso. J’y ai appris un tas de choses, dont je partage avec vous ici, les plus importantes :

1. Au Burkina, nous sommes logé à une bonne enseigne

Le gouvernement du Burkina a initié depuis 2012 un projet d’ouverture des données publiques pour des besoins de transparence, de participation citoyenne et de développement économique.

En tant qu’acteur de la société civile Burkinabè, j’ai accueilli l’initiative avec beaucoup de joie, mais je n’imaginais jusque là pas la chance, que nous avions.
Au Festival, j’ai rencontré des ressortissants de pays où il est plus difficile d’accéder au données qu’au Burkina ; des pays où le gouvernement ne veut pas entendre parler d’ouverture, ce qui rend l’accès et la reutilisation des données vraiment problématique.

Avec l’initiative Open data du Burkina, c’est l’État qui s’ouvre au citoyen et qui le poursuit pour qu’il vienne regarder les données. C’est l’État qui demande au citoyen d’utiliser les données et de les réutiliser afin de faire des choses utiles. Nous devons tirer le maximum de profit de cette initiative, que nous soyons journaliste ou étudiant, simple citoyen ou chercheur.

2. Nous devons financer nos projets locaux localement

En tant que groupe local OK, nous avons le réflexe de demander du soutien à d’autres structures à but non lucratif, souvent de niveau international pour financer nos activités.

Il se trouve que les organisations à qui nous avons l’habitude de demander le soutien, le demande elles aussi à d’autre structures, auprès desquelles elles font le plaidoyer de la cause qu’elles défendent.

Pour financer nos activités de façon durable, il serait bien que nous apprenions à lever des fonds localement. D’aucun dirait que les entreprises locales et les institutions ne contribuent pas, mais j’ai tendance à penser que c’est parce que nous manquons de les convaincre.  Nous avons besoin d’appendre les techniques du foundraising afin de pouvoir convaincre nos interlocuteurs de ce qu’ils gagnent à nous soutenir, parce qu’il faut le savoir, nul ne peut être mobilisé en dehors de ses intérêts. Les financements locaux nous permettent d’avoir une meilleure indépendance et de gérer nous même notre relation avec les partenaires.

Pour vous donner un exemple, Le projet school of data a lancé un fellowship pour recruter des acteurs de l’open data qu’il allait former sur six mois. Il y avait 10 places disponibles et pour 5 places, il cherchait des personnes de pays bien déterminés (Tanzanie, Afrique du sud, Hongrie, Indonésie et Roumanie). Ce qui veut dire que si tu n’es pas de l’un de ces pays, tu te retrouves à compétir pour une place sur 5.
Lors de la rencontre entre groupes locaux OK à Berlin, certains candidats malheureux ont fait des commentaires sur le recrutement. Et c’est là, qu’un acteur du projet a expliqué que chaque fellow coûtait 20 000$ et qu’il était difficile de mobiliser des fonds. Il a conclu en disant que pour s’assurer d’avoir un fellow, chaque pays pourrait mobiliser lui-même les 20 000$, parce qu’avant tout, le school of data est comme une école.

3. Éviter les effet de mode, ça ne sert au final à rien

Il m’est arrivé de participer à des projets open data, ou d’initier des activités open data juste pour que mon pays soit cité parmi les pays qui sont actifs. Mais en réalité, cela ne sert pas beaucoup parce qu’après avoir eu les « applaudissement » internationaux, il sera difficile d’avoir un impact localement, compte tenu fait que notre objectif est déjà atteint.

Ce que nous faisons doit être d’abord pour résoudre des problèmes réels et locaux. La reconnaissance internationale peut venir, mais si nous travaillons pour résoudre des problèmes réels et qu’on y parvient, même si personne ne reconnaît ni ne relaie ce que nous avons fait, on est fier d’avoir fait œuvre utile.

4. Nous avons besoin de davantage de persévérance dans nos projets

Au Burkina Faso, je connais beaucoup de personnes qui ont eu des idées de projets, mais qui n’ont pas pu dépasser l’étape d’idée.

La plupart du temps, on à tendance a justifier notre abandon par l’absence de conditions favorables. Même si cela n’est pas faux, beaucoup de projets ne verront jamais le jour tout simplement parce que leurs géniteurs n’y croient pas assez fermement.

La plupart des projets citoyens ou des produits d’entreprises présentés au OKFest ne sont pas plus spéciaux que les projets que nous avons souvent. La différence réside en la capacité des promoteurs à croire en leurs projets et à commencer à travailler dessus. Au fil du temps et de la confrontation avec la réalité, le projet subit des améliorations, des adaptations et fini par être LE produit que tout le monde cherchait sans le savoir.

Je peux dire aussi que le manque de confiance en nos projets est lié à l’absence d’exemples proche de nous. Nous avons souvent besoin pour y croire d’avoir des exemples concrets de réussite, et de voir les jeunes déserter les écoles pour les sites d’orpaillage le démontre bien¹. Cependant, nous devons nous considérer comme des pionniers. Si nous refusons de faire l’expérience, nous courons le risque de manquer une grande occasion.

 

1. Dans certains villages, les jeunes quittent les écoles et occupent les sites d’orpaillage. Ils y creusent à corps perdu pendant des semaines, avec pour seule motivation, la moto qu’un autre jeune comme lui a acheté avec les revenus de l’or qu’ils a trouvés en creusant.

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http://bf.okfn.org/2014/07/27/ce-que-jai-appris-au-okfest-2014-a-berlin/feed/ 0 72
Ouverture des données du transport en commun à Ouagadougou, Collecte terminée http://bf.okfn.org/2014/06/25/ouverture-des-donnees-du-transport-en-commun-a-ouagadougou-collecte-terminee/ http://bf.okfn.org/2014/06/25/ouverture-des-donnees-du-transport-en-commun-a-ouagadougou-collecte-terminee/#comments Wed, 25 Jun 2014 03:03:06 +0000 https://bf.okfn.org/?p=86 2014-05-28_17-00-14

Terminus, place Naaba koom

Le transport en commun dans la ville de Ouagadougou est assuré par la Société de Transport en Commun de Ouagadougou (SOTRACO) . Créée il y a une dizaine d’année, la société opère une trentaine de bus sur 9 lignes à travers la ville de Ouagadougou.


Dans sa mission de promouvoir l’ouverture des données au Burkina, OK Burkina à approché la société pour lui proposer d’effectuer une mission de collecte des données de son transit afin de les ouvrir à la réutilisation.
Cette activité a plusieurs objectifs dont celui de permettre à la société elle même de disposer de données plus facile à manipuler. En outre, elle doit permettre de publier les données sur Open Street Map pour enrichir la carte du Burkina. Enfin, les données devraient être ouverte à l’aide du standard GTFS afin de faciliter leurs réutilisation dans des applications et alimenter les répertoires mondiaux de données de transit.
Dans cette démarche, OK Burkina a été appuyé par la communauté Open Street Map du Burkina qui a la maîtrise mieux que quiconque l’art de créer de la données géographique.

La société à été enchantée par la démarche des deux communautés et a appuyée l’activité en fournissant des cartes d’accès gratuit aux bus. Ces cartes avaient une validité de trois mois afin de permettre à l’équipe de collecte d’emprunter les bus pour la collecte sans problème.
C’est ainsi que le matin du 15 Juin 2014, les cinq membres de l’équipe de collecte se sont retrouvés à la place Naaba Koom pour se repartir les lignes et commencer la collecte.

L'équipe de collecte

L’équipe prépare les outils de travail et analyse les trajets

Les deuxièmes journées de collecte se sont tenues le 17 Juin 2014.
Après la collecte des données de l’ensemble des lignes, l’équipe de collecte s’est retrouvé pour regrouper les données et les visualiser sur un fond d’image grâce à l’outils JOSM.

lignes de la sotraco

Ligne de bus de la SOTRACO

Les données ayant été collectées, les prochaines étapes sont :

  • Nettoyer les données afin de remettre des données propres à la SOTRACO,
  • Éditer la base de données Open Street Map,
  • Créer des fichier GTFS et publier les arrêts, lignes et horaires sous ce standard,
  • Publier les données sous GTFS sur le portail open data du Burkina,
  • Organiser un Hackathon pour susciter des réutilisations des données

Le nettoyage, la remise à la SOTRACO et l’édition de la base OSM est prévue pour septembre 2014, tandis que l’ouverture sous GTFS et la publication sur le portail est prévu pour Octobre. Quant au hackathon il est prévu pour novembre, en marge de la semaine nationale de l’internet (SNI).

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http://bf.okfn.org/2014/06/25/ouverture-des-donnees-du-transport-en-commun-a-ouagadougou-collecte-terminee/feed/ 1 86
Nos écoles, nos données http://bf.okfn.org/2014/06/17/nos-ecoles-nos-donnees/ http://bf.okfn.org/2014/06/17/nos-ecoles-nos-donnees/#comments Tue, 17 Jun 2014 02:33:18 +0000 https://bf.okfn.org/?p=60 NENDOL’initiative Open data du Burkina, pour se donner plus de chances de succès, s’est focalisé dans un premier temps à ouvrir les données d’un certain nombre de ministères pilotes. Il s’agit du ministère de la santé, du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), et du ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (MASA).
L’objectif était de démontrer les possibilités offertes par l’open data afin d’engager plus facilement les autres ministères.
Le projet pilote Nendo (nos écoles, nos données), qui concerne les données mis à disposition par le MENA, avait pour objectif de montrer que l’ouverture des données pouvait permettre à l’ensemble des différentes parties prenantes (producteurs, reutilisateurs et consommateurs) de se retrouver pour enrichir les données, mais aussi créer de nouveaux usages en faisant des croisements. C’est ainsi que toute la communauté open data s’est retrouvée autour de l’équipe gouvernementale pour des sessions de travail sur les données de l’éducation.
Le projet devait permettre de développer une application qui localise sur une carte des écoles et fournit des informations sur l’environnement et sur les performances de l’école. l’application devra permettre aussi en agrégeant les données des écoles d’avoir des statistiques à l’échelle de la commune. Toutes ses informations sur l’école devraient être accessibles en ligne.
La commune de komki-ipala, qui se trouve à une trentaine de kilomètres de la ville de ouagadougou à été choisit pour abriter le projet pilote. Le maire de la commune à d’ailleurs participé aux travaux pour la mise en œuvre  de l’application.
Après trois semaine de collaboration, les parties prenantes ont aboutit à une application accessible en ligne et qui répond aux attentes formulés.
Le projet à permis, outre la réalisation de l’application, à des acteurs d’horizon et de domaines de compétences différents d’apprendre à travailler ensemble et cela augure de meilleurs lendemains pour l’écosystème open data au Burkina Faso.

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Open data: le gouvernement du Burkina Faso s’engage (communiqué) http://bf.okfn.org/2014/05/28/open-data-le-gouvernement-du-burkina-faso-sengage-communique/ http://bf.okfn.org/2014/05/28/open-data-le-gouvernement-du-burkina-faso-sengage-communique/#respond Wed, 28 May 2014 01:53:01 +0000 https://bf.okfn.org/?p=58 Open data: le gouvernement du Burkina Faso s’engage (communiqué)

« Face au doute, c’est l’ouverture qui prévaut. Le gouvernement ne doit pas maintenir la confidentialité de l’information au seul motif que des responsables publics puissent se trouver dans l’embarras après sa révélation ou à cause des erreurs ou des échecs qu’elle révélerait ou à cause de peurs spéculatives ou abstraites.

La non-divulgation ne devrait jamais se justifier par l’entreprise de protéger des intérêts personnels de responsables gouvernementaux aux dépens de ceux qu’ils devraient servir » soutenait le président américain Barack Obama en 2008. Il invitait ainsi, les premiers responsables des pays à libérer les données gouvernementales non sensibles pour cultiver la transparence et la confiance des concitoyens.

S’inscrivant dans cette dynamique et convaincu que l’accès aux données gouvernementales non sensibles peut contribuer à la création des richesses et à la transparence dans la gestion des deniers publics, notre pays s’est engagé, avec le soutien de la Banque mondiale, dans l’initiative de l’ouverture des données. Lors du Forum panafricain sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC, tenu en octobre 2013 et présidé par Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, les participants avaient reconnu la nécessité de promouvoir les données numériques ouvertes en vue de favoriser le développement de contenus locaux, la recherche et le développement de l’expertise dans le domaine des TIC en Afrique.

A l’issue des travaux, il a été recommandé entre autres l’engagement des gouvernements africains dans la mise à disposition de données numériques, la promotion de l’expertise en matière de production de services à valeur ajoutée basés sur les données numériques ouvertes, le développement de contenus locaux pour mieux répondre aux besoins des populations.

L’engagement de notre pays dans cette initiative des données ouvertes, traduit donc la volonté des plus hautes autorités du Burkina Faso à saisir les opportunités qu’offrent les TIC pour accroitre la participation citoyenne au développement.

Open data, une initiative créatrice de valeur ajoutée

L’Open Data est une véritable lame de fond qui traverse la sphère numérique. Selon Tim Berners-Lee, l’Open data « donnée ouverte » est une donnée librement accessible, destinée à être utilisée et publiée sans restrictions de droits d’auteur, de brevets ou d’autres mécanismes de contrôle.

L’Initiative des données gouvernementales ouvertes du Burkina Faso (BODI : Burkina Open Data Initiative), vise à encourager les services publics, à mettre à disposition de façon libre et gratuite, toute donnée numérique non nominative produite dans une mission de service publique, ne relevant pas de la vie privée ni de la sécurité et ayant une dimension territoriale sous un format non propriétaire et exploitable par les machines.

Ces données constituent un patrimoine immatériel qui peut être mis en valeur pour tous. En effet, les chercheurs peuvent y trouver matière à nourrir leurs travaux et expériences, les développeurs peuvent créer des services innovants utilisant ces données, les citoyens et journalistes y trouvent des données utiles pour faire du data-journalisme, les entreprises peuvent fournir une valeur ajoutée à ces données et ainsi créer de l’emploi et de la richesse pour la communauté.

L’open data présente également des enjeux démocratique, et de modernisation de l’action publique.

L’objectif démocratique que vise l’ouverture des données publiques est fondamental. La relation entre les citoyens et le politique évolue. Les citoyens souhaitent se rapprocher davantage de l’administration, comprendre, et pouvoir influer sur l’action publique. Et cela oblige l’administration à évoluer, à veiller avec toujours plus d’attention à établir un consensus sur les changements à envisager dans la conduite des politiques publiques.

L’on doit montrer que notre démocratie sait s’adapter pour rester en phase avec les attentes du public. Il faut donc mettre sur Internet, les forums, les blogs et les réseaux sociaux; des lieux désormais incontournables du débat public, autant d’information que possible sur l’action administrative. Mieux informés, les citoyens sont plus actifs dans le débat public. L’Open Data participe d’une volonté commune de créer au sein des administrations une véritable culture de « rendre des comptes ».

L’ouverture des données publiques permettra d’accélérer la modernisation des administrations publiques. Elle ne pourra qu’inciter les acteurs publics à apporter un soin accru pour assurer la qualité des données et leur correcte actualisation.Ainsi ces données n’en seront davantage qu’exploitables et mieux exploitées. Et cela aura pour conséquence immédiate d’améliorer la qualité des politiques publiques, de veiller à leur efficacité et à leur efficience. Et cette ouverture, en rapprochant l’administration des citoyens apporte également une garantie d’adaptation de l’action publique aux besoins de la société, à l’aide du progrès technologique.

Mise en œuvre du BODI, état des lieux

Dans la mise en œuvre de l’initiative Open Data, notre pays bénéficie du soutien de la Banque mondiale qui apporte un accompagnement technique et financier conséquent.

Après une mission d’études au Ghana ayant permis à l’équipe conjointe du Ministère du Développement de l’Economie Numérique et des Postes, et du Ministère de l’Economie et des Finances, de découvrir l’expérience de ce pays en matière d’ouverture des données, des experts de la Banque mondiale, dans le domaine, ont également séjourné dans notre pays. Ces experts ont pu rencontrer les différents acteurs, c’est-à-dire les producteurs et les réutilisateurs potentiels des données. Ces différentes rencontres ont permis à la Banque mondiale d’évaluer le potentiel des données disponibles.

Dans la perspective de la mise en œuvre du BODI, le Ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes a organisé les 23 et 24 mai 2013, un atelier qui a proposé un plan d’action général pour la mise en œuvre de l’initiative. Par ailleurs, notre pays abritera les 5 et 6 juin prochain un forum national sur les données ouvertes dont l’objet principal est de procéder au lancement officiel de l’initiative Open Data du Burkina et du portail alpha.data.gov.bf, version d’essai de la future plateforme Open data du Gouvernement (data.gov.bf).

L’enjeu de ce premier rendez-vous majeur autour des données ouvertes du gouvernement est de faire un bilan des actions déjà réalisées, lancer la dynamique en montrant des éléments concrets de réutilisation, présenter un plan d’actions tangible et d’associer fortement l’écosystème. Ce forum sera aussi l’occasion d’effectuer un atelier de co-création d’usages autour d’un projet pilote « Nos Ecoles, nos données ».

Fruit de la volonté des plus hautes autorités de notre pays, avec l’accompagnement soutenu de la Banque mondiale, l’Initiative Open Data du Burkina (BODI) est un chantier stratégique et passionnant dont la réussite passe par la mobilisation, la coopération et l’intelligence collective des différents acteurs.

Ministère du Développement de l’économie numérique

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Le portail de données ouvertes du Burkina sous CKAN http://bf.okfn.org/2014/05/27/le-portail-de-donnees-ouvertes-du-burkina-sous-ckan/ http://bf.okfn.org/2014/05/27/le-portail-de-donnees-ouvertes-du-burkina-sous-ckan/#comments Tue, 27 May 2014 02:53:51 +0000 https://bf.okfn.org/?p=67 BODI

L’open data consiste à rendre les données accessibles par tous, sous certaines conditions. Cela nécessite un cadre juridique obligeant l’institution public productrice de données à les mettre à la disposition des demandeurs. Mais en plus de ce cadre juridique, le producteur doit mettre en ligne ses données, enfin de les rendre plus largement et plus facilement accessibles. La mise en ligne des données nécessite des outils spécialisés qui facilitent le partage, la mise à jour et la recherche. Ces outils sont appelés « Data Managment Systems » (DMS) de la même manière que les gestionnaires de contenu sont appelés « Content Managment System » (CMS).
Ils existes plusieurs DMS sur le marché:

Le plus utilisé d’entre eux est CKAN. CKAN est un logiciel libre développé par la la Open Knowledge, pour faciliter la démarche d’ouverture des données.
Le gouvernement du Burkina Faso, qui s’est engagé à ouvrir ses données, à choisit d’utiliser CKAN pour son portail. Le travail de l’équipe de projet à permis de passer de la version d’origine à une version alpha. Le développement continu afin d’avoir un portail qui satisfasse l’ensemble des besoins de la communauté Open data du Burkina faso.

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