Local group – OKFN Burkina Faso http://bf.okfn.org Site du groupe Burkinabè de la OKFN : Promouvoir le savoir libre Thu, 07 Jul 2016 11:16:16 +0000 fr-FR hourly 1 114358835 Open Data Index 2014 http://bf.okfn.org/2014/11/09/open-data-index-2014/ http://bf.okfn.org/2014/11/09/open-data-index-2014/#respond Sun, 09 Nov 2014 21:17:18 +0000 https://bf.okfn.org/?p=91 ODI14-burkina

État d’ouverture des 10 jeux de données clefs

Cette année encore, l‘open knowledge a lancé la constitution de l‘index de l’open data. Cet index à pour objectif de faire l’état d’ouverture des données dans le monde à travers 10 jeux de données clefs:

  • Les horaires des transports,
  • Le budget de l’État,
  • Les dépenses de l’État,
  • Les résultats des élections,
  • Le répertoires des entreprises,
  • La carte nationale,
  • Les statistiques nationales,
  • La législation,
  • Les codes postaux,
  • Les émissions de polluants.

Pour que le Burkina Faso ne soit pas en reste, Open Knowledge Burkina et Burkina Faso Open Data Initiative (BODI), ont effectués le recensement pour le Burkina Faso.

Compte tenu de l’effort du gouvernement pour la modernisation de l’administration, on remarque que la plupart des jeux de données est publié par défaut. Chaque institution à un site internet et s’efforce de publier ses données sur son site. Cependant, la publication ne tient pas compte de la réutilisation, ce qui fait que les données sont publiées dans la plupart des cas sous des formats PDF ou HTML, la cible étant l’utilisateur humain.

En plus du format, la plupart des données publiées n’a pas de licence associé. Dans ce cas, l’utilisateur qui télécharge la données ne se voit pas explicitement autorisé à un type de réutilisation ni interdit à un autre. La loi statistique en son article 2 explique que la diffusion est la mise à disposition du public, par tout support autorisé par les textes en vigueur, des données statistiques produites; Mais elle ne précise pas ce que le « public » à le droit de faire ou pas avec les données. De même, la loi portant réglementation des services et des transactions électroniques au Burkina Faso, en son titre V (Mise à disposition par voie électronique d’information publique) précise ce que les administrations publiques doivent rendre disponible par voie électronique au public, sans faire cas des droits du public dans la réutilisation. Tout porte à croire qu’il y a une autorisation tacite à tout type de réutilisation mais il est important que ce droit soit opposable, d’où la nécessité de préciser explicitement ce que l’utilisateur à le droit de faire ou pas avec les données qu’il télécharge.

Ce travail de recensement de l’état d’ouverture des données à le mérite de donner une cartographie de l’open data dans le monde, une base commune à partir de laquelle on peut comparer les pays. Elle permet aussi à chaque pays de voir où il est important d’agir; Au Burkina par exemple, on verra qu’il faut plus mettre l’accent sur les format des données et les licences que sur la publication elle-même.

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Compte rendu de participation au OKFest 2014 http://bf.okfn.org/2014/08/03/compte-rendu-de-participation-au-okfest-2014/ http://bf.okfn.org/2014/08/03/compte-rendu-de-participation-au-okfest-2014/#comments Sun, 03 Aug 2014 11:14:50 +0000 https://bf.okfn.org/?p=74
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Banderole du OKFest14

 

Comme en 2012 à Helsinki, cette année s’est tenu le festival sur la connaissance ouverte. C’est à cette occasion que se sont retrouvé au Kulturbrauerei à Berlin du 15 au 17 Juillet, des acteurs de l’open data du monde entier.
Grâce à une subvention de OK, d’une aide de ODI et de l’initiative Open Data du Burkina, j’ai eu la chance de participer à cette grande messe de l’open data. J’y étais avec d’autres membres de l’équipe de l’initiative Open Data du Burkina Faso. Le programme des travaux était très riche, riche à ne pas savoir quelle session choisir.

 

 

Le premier jour était consacré au lancement des activités à travers les mots des organisateurs et des sponsors, suivi du « open knowledge fair ».

Le « open knowledge fair » est une sorte de foire lors de laquelle des projets open data occupent des stands afin de faire découvrir leurs travaux au public. Des bras robotisés aux programmes de training et de partage d’expérience, les projets étaient assez diversifiés.

Avant le début du programme officiel qui était dans la soirée, le partenariat pour l’open data (Partnership for open data) à organisé une session intitulé « Open data innovators » de 09h à 12h. L’objectif ici était d’offrir une tribune aux initiatives qu’ils ont financées afin qu’ils présentent les travaux qu’ils ont réalisé jusque là, les défis auxquels ils ont fait face et les conseils qu’ils donneraient à ceux qui désirent se lancer dans l’open data.
Les intervenants venaient du Burkina Faso,de la Tanzanie, du Mexique et des Philippines.

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M. Malick Tapsoba, présentant le projet Open Data Burkina

C’est donc le deuxième jour, 16 juillet que commença officiellement les choses sérieuses. Malheureusement, je suis arrivé en retard le matin et n’ai pas pu participer ni au keynotes talks, ni le fireside chat avec Ory Okolloh que j’attendais pourtant avec impatience.
Les faits marquants de cette matinée sont les rencontres, notamment avec une équipe du Cameroun conduite par la toute nouvelle ambassadrice Ebo’o Agnès et Jean Brice Tetka. J’ai aussi fait une rencontre avec Prakash Neupane et Nurunnaby Chowdury, respectivement ambassadeur OK du Népal et du Bangladesh. C’était un véritable plaisir de voir de mes propre yeux ces visages que jusque là, je ne voyais que sur de petites cartes qui leur sert d’avatars.
En plus des rencontres, j’ai appris à créer des visuels qui permettent de transmettre des messages dans la rue. Ou en des termes plus compréhensibles, faire du graffiti. Merci à Bankslave, Swift et UhuruB pour cette session assez spéciale.

Graffiti "Hello World"

Graffiti « Hello World »

De 12h à 13h, il y avait plusieurs sessions auxquelles je voulais participer. Alors au lieu de choisir,j’ai décidé à mes risques et périls, de passer un peu de temps sur chaque session. C’est ainsi que je fis le tour des sessions suivantes:

  • Open government data update from around the world : Dans cette session, chaque pays était appelé à présenter ses activités dans le domaine de open data. 25 pays dont l’initiative open data du Burkina y ont présenté leurs travaux. Le Burkina est notamment revenu sur la conduite du projet, la mise en place de la plateforme et présenté le projet NENDO.
  • Defining and Designing Successful Data Journalism Initiatives in Developing Countries : Dans cette sessions, l’objectif était de permettre aux participants de partager leurs expériences sur des projets de data journalism qu’ils ont entrepris dans les pays en développement. Il fallait répondre aux questions suivantes :
      • Qu’avez vous essayé ?
      • Est-ce que ça a marché ?
      • Comment le savez-vous ?
      • Comment l’auriez vous amélioré ?
  • Bring the Public Domain Calculators Worldwide!: Le calculateur du domaine public est un projet de OK France, réalisé en collaboration avec le ministère français de la culture et de la communication. Son objectif est de faciliter à travers le traitement des métadonnées bibliographique, l’identification des œuvres dans le domaine public. Il à été présenté au festival afin de susciter son exploitation en dehors de la France.

Après cette série de session, c’était la pause déjeuner. Mais pas le genre de pause où on vous apporte tranquille le mangé avec les coca en pagaille!Non non. Il a fallut payer à manger et à boire. Alors après un hamburger et une brique d’eau très riche (d’après Mme Yonli) on est près pour les sessions de l’après midi.
A 14h, l’équipe du Burkina a eu une réunion avec l’équipe d’Etalab en Français pour des échanges sur des plans de coopération. La rencontre à durée 2h environ.
Pour les sessions qui commençaient à 16h30, j’ai adopté la même stratégie que dans la mâtiné (on ne change pas une équipe qui gagne!). C’est ainsi que j’ai pu participer aux sessions :

  • Can Open data Go Wrong : L’idée c’était de montrer des cas concrets de situations où l’exploitation de données ouvertes a conduit à des résultats opposés à ceux à quoi on s’attendait. Mais il y avait un problème de haut parleur et on entendait très faiblement ce qui se disait, vu que j’étais derrière. Donc Open data, je ne sais pas, mais la session gone wrong.
  • Humanitarian OpenStreetMap mapping workshop : Dans cette session une équipe de Humanitarian OpenStreetMap a présenté OpenStreetMap aux participants. Il était aussi question de partager les missions que HOT a déjà effectué sur le terrain et expliquer comment chacun peut contribuer. Il faut dire que la plupart de ce qui a été dit, je l’avais déjà entendu avec l’équipe local d’OSM-BF. Pour dire que leurs formations sont de niveau international.
  • Business Revenue Models for Open Data: Ici, il s’agissait de voir comment des entreprises peuvent faire du profit à travers Open data. Cette session offrait aussi la tribune à des entreprises faisant déjà du profit avec open data pour qu’ils présentent leurs business models.
    Ces entreprises, sont des intermédiaires. Cela veux dire qu’ils ne produisent pas eux-même les données, mais les exploitent pour fournir des services supplémentaires aux consommateurs.
    • Development Seed: Il crée des logiciels libres et utilisent les données ouvertes pour offrir des solutions pour le développement. Fait du profit à travers les consultations sur les outils qu’il conçoit.
    • Enigma: Met à disposition une plateforme qui offre des fonctionnalités de recherche avancée sur les données. Il offre des accès premium à des services haut de gamme qu’il crée avec les données. Les données brutes sont cependant en libre accès.
    • Mapbox : Permet aux utilisateurs de créer leurs propres cartes à partir des données provenant de OpenstreetMap. Un service premium et des cartes sur mesure pour de grands reutilisateurs comme foursquare.
    • Open Bank Project : Ce projet vise à offrir une API qui permet aux banques de proposer différents services à leurs clients. Leur business model est basé sur le support et des offres de maintient de la qualité de service.
    • OpenDataSoft : Propose une plateforme de données qui peut être utilisé pour des besoins internes ou ouverte au public. Accès libre pour les institutions académiques et les initiatives citoyennes. Offre premium au delà d’un certain nombre de jeux de données et d’appel de l’API.
    • Snips : Il propose une API de modélisation prédictive pour permettre de générer des solutions à partir des données. Il génère des revenus en vendant des applications et en réalisant des projets au profit de client ciblés.

Pour ce qui est des producteurs, l’open data peut permettre d’attirer des clients qui vont consommer des produits tiers. L’ouverture aussi permet d’améliorer les données ouvertes initialement, données enrichies que le producteur pourra réutiliser. Enfin, l’ouverture et la réutilisation des données peuvent permettre au producteur d’améliorer ses performances en identifiant des imperfections dans ses processus.
En sommes, le modèle économique du producteur est un modèle indirecte, en ce sens que de l’argent frais n’est pas directement généré.
Que ce soit pour les intermédiaires que pour le producteur lui même, l’élément centrale du business model est l’écosystème.

Après ces sessions, on s’est retrouvé, avec d’autres festivaliers au soda club (même si on y vend que de la bière) pour des discussions à bâton rompu.

Le dernier jour du festival, je suis venu assez tôt pour ne pas rater les keynotes talk.
La première keynoter était Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la société du numérique. Son intervention a portée sur le travail fait au sein de la commission de l’union européenne pour garantir que les données soit ouvertes. Ce travail est dans quatre domaines principalement :

  • L’ouverture des administrations européennes

  • L’ouverture dans le domaine de la science

  • La lutte pour la neutralité du Net

  • L’ouverture des ressources éducatives

Elle a été très éloquente et a demandé à tous les participants, d’où qu’ils viennent, de redoubler d’effort pour l’atteinte des objectifs.

Le deuxième keynoter était Eric Hysen de chez google, dont la participation a suscité l’indignation de certains festivaliers.

Dans son interlocution, Eric Hysen, a expliqué selon google, les points qui doivent être pris en compte pour la réussite d’une initiative open data:

  • En plus d‘être ouverte, les données doivent être à jour et sous licence,

  • Les données doivent être structurées,

  • Il faut se focaliser sur la construction d’un écosystème au lieux de penser à développer des applications.

Après les keynotes, j’ai participé à une session, entre 12h et 13h qui était intitulée : Transportation data: traffic and transit – different path, same result?

En rappel, les données du transit sont les données concernant les circuits et horaires des transports et les données du trafic sont les données sur l’utilisation des transports.
Différents projets ont été présenté dont le projet de cartographie des lignes de la SOTRACO que OK Burkina conduit en collaboration avec OSM-BF.

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Avec Mati Kalwill, animateur de l’atelier et Marcos Vanetta d’argentine

De 14h à 16h, il y a eu une rencontre entre l’équipe BODI et ses différents partenaires, pour faire des plans pour la suite du projet. Pendant les discussions nous avons eu la visite de Rufus Pollock, fondateur et président de OK. Il a beaucoup apprécié le travail que écosystème a fait, surtout en ce qui concerne le projet NENDO. Il nous a en outre exhorté à travailler davantage pour faire rayonner le Burkina par l’open data.

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L’équipe BODI et ses partenaires posent avec Rufus Pollock (le plus à gauche)

À 16h, j’ai participé à une rencontre entre le partenariat pour l’open data(POD) et les différents groupes locaux OK pour voir comment il pouvait les soutenir dans leurs activités. Il a été précisé pendant la rencontre que POD ne pouvait pas soutenir des projets de groupes locaux en particulier, mais plutôt des projets auxquels peuvent participer l’ensemble des groupes locaux.

Lors de cette rencontre, les participants ont commencé par discuter du programme de fellowship, puis ont plaidé pour la mise à disposition de fond pour permettre l’organisation d’activités. Compte tenu du fait que la salle dans laquelle nous étions devait être fermée, les participants ont proposé de continuer les discussions en ligne, sur le wiki.

Après cette dernière rencontre, c’était open bière jusqu’à la cérémonie de clôture qui s’est terminée en musique.

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Ce que j’ai appris au OKFest 2014 à Berlin http://bf.okfn.org/2014/07/27/ce-que-jai-appris-au-okfest-2014-a-berlin/ http://bf.okfn.org/2014/07/27/ce-que-jai-appris-au-okfest-2014-a-berlin/#respond Sun, 27 Jul 2014 12:01:46 +0000 https://bf.okfn.org/?p=72

Du 15 au 17 juillet 2014 dans la ville libre de Berlin, se sont retrouvé des passionnés d’ouverture de la connaissance (open knowledge en anglais) du monde entier pour partager leurs expériences et mieux établir des stratégies de collaboration.
J’ai eu le grand honneur d’y participer grâce à des financement de Open Knowledge, du Open Data Institute du gouvernement du Burkina Faso. J’y ai appris un tas de choses, dont je partage avec vous ici, les plus importantes :

1. Au Burkina, nous sommes logé à une bonne enseigne

Le gouvernement du Burkina a initié depuis 2012 un projet d’ouverture des données publiques pour des besoins de transparence, de participation citoyenne et de développement économique.

En tant qu’acteur de la société civile Burkinabè, j’ai accueilli l’initiative avec beaucoup de joie, mais je n’imaginais jusque là pas la chance, que nous avions.
Au Festival, j’ai rencontré des ressortissants de pays où il est plus difficile d’accéder au données qu’au Burkina ; des pays où le gouvernement ne veut pas entendre parler d’ouverture, ce qui rend l’accès et la reutilisation des données vraiment problématique.

Avec l’initiative Open data du Burkina, c’est l’État qui s’ouvre au citoyen et qui le poursuit pour qu’il vienne regarder les données. C’est l’État qui demande au citoyen d’utiliser les données et de les réutiliser afin de faire des choses utiles. Nous devons tirer le maximum de profit de cette initiative, que nous soyons journaliste ou étudiant, simple citoyen ou chercheur.

2. Nous devons financer nos projets locaux localement

En tant que groupe local OK, nous avons le réflexe de demander du soutien à d’autres structures à but non lucratif, souvent de niveau international pour financer nos activités.

Il se trouve que les organisations à qui nous avons l’habitude de demander le soutien, le demande elles aussi à d’autre structures, auprès desquelles elles font le plaidoyer de la cause qu’elles défendent.

Pour financer nos activités de façon durable, il serait bien que nous apprenions à lever des fonds localement. D’aucun dirait que les entreprises locales et les institutions ne contribuent pas, mais j’ai tendance à penser que c’est parce que nous manquons de les convaincre.  Nous avons besoin d’appendre les techniques du foundraising afin de pouvoir convaincre nos interlocuteurs de ce qu’ils gagnent à nous soutenir, parce qu’il faut le savoir, nul ne peut être mobilisé en dehors de ses intérêts. Les financements locaux nous permettent d’avoir une meilleure indépendance et de gérer nous même notre relation avec les partenaires.

Pour vous donner un exemple, Le projet school of data a lancé un fellowship pour recruter des acteurs de l’open data qu’il allait former sur six mois. Il y avait 10 places disponibles et pour 5 places, il cherchait des personnes de pays bien déterminés (Tanzanie, Afrique du sud, Hongrie, Indonésie et Roumanie). Ce qui veut dire que si tu n’es pas de l’un de ces pays, tu te retrouves à compétir pour une place sur 5.
Lors de la rencontre entre groupes locaux OK à Berlin, certains candidats malheureux ont fait des commentaires sur le recrutement. Et c’est là, qu’un acteur du projet a expliqué que chaque fellow coûtait 20 000$ et qu’il était difficile de mobiliser des fonds. Il a conclu en disant que pour s’assurer d’avoir un fellow, chaque pays pourrait mobiliser lui-même les 20 000$, parce qu’avant tout, le school of data est comme une école.

3. Éviter les effet de mode, ça ne sert au final à rien

Il m’est arrivé de participer à des projets open data, ou d’initier des activités open data juste pour que mon pays soit cité parmi les pays qui sont actifs. Mais en réalité, cela ne sert pas beaucoup parce qu’après avoir eu les « applaudissement » internationaux, il sera difficile d’avoir un impact localement, compte tenu fait que notre objectif est déjà atteint.

Ce que nous faisons doit être d’abord pour résoudre des problèmes réels et locaux. La reconnaissance internationale peut venir, mais si nous travaillons pour résoudre des problèmes réels et qu’on y parvient, même si personne ne reconnaît ni ne relaie ce que nous avons fait, on est fier d’avoir fait œuvre utile.

4. Nous avons besoin de davantage de persévérance dans nos projets

Au Burkina Faso, je connais beaucoup de personnes qui ont eu des idées de projets, mais qui n’ont pas pu dépasser l’étape d’idée.

La plupart du temps, on à tendance a justifier notre abandon par l’absence de conditions favorables. Même si cela n’est pas faux, beaucoup de projets ne verront jamais le jour tout simplement parce que leurs géniteurs n’y croient pas assez fermement.

La plupart des projets citoyens ou des produits d’entreprises présentés au OKFest ne sont pas plus spéciaux que les projets que nous avons souvent. La différence réside en la capacité des promoteurs à croire en leurs projets et à commencer à travailler dessus. Au fil du temps et de la confrontation avec la réalité, le projet subit des améliorations, des adaptations et fini par être LE produit que tout le monde cherchait sans le savoir.

Je peux dire aussi que le manque de confiance en nos projets est lié à l’absence d’exemples proche de nous. Nous avons souvent besoin pour y croire d’avoir des exemples concrets de réussite, et de voir les jeunes déserter les écoles pour les sites d’orpaillage le démontre bien¹. Cependant, nous devons nous considérer comme des pionniers. Si nous refusons de faire l’expérience, nous courons le risque de manquer une grande occasion.

 

1. Dans certains villages, les jeunes quittent les écoles et occupent les sites d’orpaillage. Ils y creusent à corps perdu pendant des semaines, avec pour seule motivation, la moto qu’un autre jeune comme lui a acheté avec les revenus de l’or qu’ils a trouvés en creusant.

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Ouverture des données du transport en commun à Ouagadougou, Collecte terminée http://bf.okfn.org/2014/06/25/ouverture-des-donnees-du-transport-en-commun-a-ouagadougou-collecte-terminee/ http://bf.okfn.org/2014/06/25/ouverture-des-donnees-du-transport-en-commun-a-ouagadougou-collecte-terminee/#comments Wed, 25 Jun 2014 03:03:06 +0000 https://bf.okfn.org/?p=86 2014-05-28_17-00-14

Terminus, place Naaba koom

Le transport en commun dans la ville de Ouagadougou est assuré par la Société de Transport en Commun de Ouagadougou (SOTRACO) . Créée il y a une dizaine d’année, la société opère une trentaine de bus sur 9 lignes à travers la ville de Ouagadougou.


Dans sa mission de promouvoir l’ouverture des données au Burkina, OK Burkina à approché la société pour lui proposer d’effectuer une mission de collecte des données de son transit afin de les ouvrir à la réutilisation.
Cette activité a plusieurs objectifs dont celui de permettre à la société elle même de disposer de données plus facile à manipuler. En outre, elle doit permettre de publier les données sur Open Street Map pour enrichir la carte du Burkina. Enfin, les données devraient être ouverte à l’aide du standard GTFS afin de faciliter leurs réutilisation dans des applications et alimenter les répertoires mondiaux de données de transit.
Dans cette démarche, OK Burkina a été appuyé par la communauté Open Street Map du Burkina qui a la maîtrise mieux que quiconque l’art de créer de la données géographique.

La société à été enchantée par la démarche des deux communautés et a appuyée l’activité en fournissant des cartes d’accès gratuit aux bus. Ces cartes avaient une validité de trois mois afin de permettre à l’équipe de collecte d’emprunter les bus pour la collecte sans problème.
C’est ainsi que le matin du 15 Juin 2014, les cinq membres de l’équipe de collecte se sont retrouvés à la place Naaba Koom pour se repartir les lignes et commencer la collecte.

L'équipe de collecte

L’équipe prépare les outils de travail et analyse les trajets

Les deuxièmes journées de collecte se sont tenues le 17 Juin 2014.
Après la collecte des données de l’ensemble des lignes, l’équipe de collecte s’est retrouvé pour regrouper les données et les visualiser sur un fond d’image grâce à l’outils JOSM.

lignes de la sotraco

Ligne de bus de la SOTRACO

Les données ayant été collectées, les prochaines étapes sont :

  • Nettoyer les données afin de remettre des données propres à la SOTRACO,
  • Éditer la base de données Open Street Map,
  • Créer des fichier GTFS et publier les arrêts, lignes et horaires sous ce standard,
  • Publier les données sous GTFS sur le portail open data du Burkina,
  • Organiser un Hackathon pour susciter des réutilisations des données

Le nettoyage, la remise à la SOTRACO et l’édition de la base OSM est prévue pour septembre 2014, tandis que l’ouverture sous GTFS et la publication sur le portail est prévu pour Octobre. Quant au hackathon il est prévu pour novembre, en marge de la semaine nationale de l’internet (SNI).

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http://bf.okfn.org/2014/06/25/ouverture-des-donnees-du-transport-en-commun-a-ouagadougou-collecte-terminee/feed/ 1 86
Nos écoles, nos données http://bf.okfn.org/2014/06/17/nos-ecoles-nos-donnees/ http://bf.okfn.org/2014/06/17/nos-ecoles-nos-donnees/#comments Tue, 17 Jun 2014 02:33:18 +0000 https://bf.okfn.org/?p=60 NENDOL’initiative Open data du Burkina, pour se donner plus de chances de succès, s’est focalisé dans un premier temps à ouvrir les données d’un certain nombre de ministères pilotes. Il s’agit du ministère de la santé, du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), et du ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (MASA).
L’objectif était de démontrer les possibilités offertes par l’open data afin d’engager plus facilement les autres ministères.
Le projet pilote Nendo (nos écoles, nos données), qui concerne les données mis à disposition par le MENA, avait pour objectif de montrer que l’ouverture des données pouvait permettre à l’ensemble des différentes parties prenantes (producteurs, reutilisateurs et consommateurs) de se retrouver pour enrichir les données, mais aussi créer de nouveaux usages en faisant des croisements. C’est ainsi que toute la communauté open data s’est retrouvée autour de l’équipe gouvernementale pour des sessions de travail sur les données de l’éducation.
Le projet devait permettre de développer une application qui localise sur une carte des écoles et fournit des informations sur l’environnement et sur les performances de l’école. l’application devra permettre aussi en agrégeant les données des écoles d’avoir des statistiques à l’échelle de la commune. Toutes ses informations sur l’école devraient être accessibles en ligne.
La commune de komki-ipala, qui se trouve à une trentaine de kilomètres de la ville de ouagadougou à été choisit pour abriter le projet pilote. Le maire de la commune à d’ailleurs participé aux travaux pour la mise en œuvre  de l’application.
Après trois semaine de collaboration, les parties prenantes ont aboutit à une application accessible en ligne et qui répond aux attentes formulés.
Le projet à permis, outre la réalisation de l’application, à des acteurs d’horizon et de domaines de compétences différents d’apprendre à travailler ensemble et cela augure de meilleurs lendemains pour l’écosystème open data au Burkina Faso.

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Le portail de données ouvertes du Burkina sous CKAN http://bf.okfn.org/2014/05/27/le-portail-de-donnees-ouvertes-du-burkina-sous-ckan/ http://bf.okfn.org/2014/05/27/le-portail-de-donnees-ouvertes-du-burkina-sous-ckan/#comments Tue, 27 May 2014 02:53:51 +0000 https://bf.okfn.org/?p=67 BODI

L’open data consiste à rendre les données accessibles par tous, sous certaines conditions. Cela nécessite un cadre juridique obligeant l’institution public productrice de données à les mettre à la disposition des demandeurs. Mais en plus de ce cadre juridique, le producteur doit mettre en ligne ses données, enfin de les rendre plus largement et plus facilement accessibles. La mise en ligne des données nécessite des outils spécialisés qui facilitent le partage, la mise à jour et la recherche. Ces outils sont appelés « Data Managment Systems » (DMS) de la même manière que les gestionnaires de contenu sont appelés « Content Managment System » (CMS).
Ils existes plusieurs DMS sur le marché:

Le plus utilisé d’entre eux est CKAN. CKAN est un logiciel libre développé par la la Open Knowledge, pour faciliter la démarche d’ouverture des données.
Le gouvernement du Burkina Faso, qui s’est engagé à ouvrir ses données, à choisit d’utiliser CKAN pour son portail. Le travail de l’équipe de projet à permis de passer de la version d’origine à une version alpha. Le développement continu afin d’avoir un portail qui satisfasse l’ensemble des besoins de la communauté Open data du Burkina faso.

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Ecosystème Open data du Burkina http://bf.okfn.org/2014/05/20/ecosysteme-open-data-du-burkina/ http://bf.okfn.org/2014/05/20/ecosysteme-open-data-du-burkina/#respond Tue, 20 May 2014 02:36:34 +0000 https://bf.okfn.org/?p=64 Ecosystem

Vue des participants aux travaux de l’écosystème

Dans sa volonté de travailler avec l’ensemble des parties prenantes, l’équipe open data du gouvernement à invité l’ensemble des acteurs intéressés par l’open data à se joindre à lui pour conduire un projet de réutilisation des données du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA).
La première séance de travail à permis à l’ensemble des participants de mieux comprendre le projet open data et de voire dans quelle mesure ils peuvent contribuer. Une deuxième séance de travail à permis de proposer des fonctionnalités à mettre en œuvre dans l’application pilote. Entre autre, l’application devait permettre d’avoir pour chaque école et pour chaque année:

  • Effectif sexo-spécifié
  • Taux de succès
  • La présence ou pas d’un point d’eau à proximité
  • La proximité ou pas d’un centre de santé
  • La présence de d’infrastructures sanitaires (latrines)
  • Le nombre de classes
  • L’existence ou non d’une association des parents d’élèves (APE)
  • La présence ou non d’une Cantine
  • Nombre de logements
  • Nombre d’enseignants
  • Contacts (boite postale, téléphone, …)
  • Photo de l’école
  • Coordonnées géographique

Après la spécification, le groupe élargi s’est divisé en trois sous groupes, chacun devant accomplir des taches pour la réussite du projet. Il s’agissait du groupe communication, qui était chargé de concevoir un plan de communication sur le projet; du groupe de production, qui était chargé de collecter et préparer les données nécessaires au projet; et le groupe développement et visualisation qui était chargé du développement de l’application et de la réalisation des visualisations.

Les données sur l’éducation sont gérées par la direction générale des statistiques sectorielles du MENA. Cependant, cette direction ne disposait pas de toutes les données nécessaires au projet. En effet, les données sur les performances des écoles, ainsi que la géolocalisation des écoles et leurs photos manquaient. La communauté Open Street Map du Burkina à organisé et conduit une mission dans la commune rurale de komki-ipala pour collecter les coordonnées géographiques des écoles. Il à par la même occasion réaliser des photographies des écoles.
Pour ce qui est des résultats des écoles, ces données ont été prises avec la circonscription de l’enseignement de base (CEB) de la commune de komki-ipala. Il faut préciser ici que la structure centrale du MENA qui s’occupe des examens (Direction des examens et concours (DEC)) ne dispose des données qu’a l’échelle de la province. Pour avoir les données sur chaque écoles, il fallait donc chercher au niveau des CEB.
A l’issue des travaux qui ont durées trois semaines, l’écosystème à arrivé à réalisé un application accessible en ligne faisant la cartographie des écoles de la commune de komki-ipala.

Le groupe élargi était composé de :

  • L’équipe projet du gouvernement,
  • Le groupe local de la Open knowledge foundation
  • Jokkolabs,
  • Le chapitre Burkinabè de Internet society,
  • La communauté Open street map du Burkina,
  • L’entreprise Omega innovations,
  • L’entreprise NTS solutions,
  • La commune rurale de komki-ipala,
  • Un data journaliste independant

 

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http://bf.okfn.org/2014/05/20/ecosysteme-open-data-du-burkina/feed/ 0 64
Journée contributive à Ouagadougou http://bf.okfn.org/2013/11/19/journee-contributive-a-ouagadougou/ http://bf.okfn.org/2013/11/19/journee-contributive-a-ouagadougou/#respond Tue, 19 Nov 2013 11:56:14 +0000 https://bf.okfn.org/?p=30 Journée_contributive_2013_-_Affiche_OuagadougouA l’occasion du mois international de la contribution francophone, OKFN Burkina Faso en collaboration avec Organisation pour l’éducation nationale et le campus numérique francophone de Ouagadougou ont organisé une journée contributive à Ouagadougou. Cette journée, qui s’est tenu le 10 Novembre 2013 avait pour thème: « Mois de la contribution francophone, place du Burkina Faso ». L’objectif principal de cette journée était de présenter Wikipédia à un grand nombre de personnes, se rencontrer et réfléchir sur l’opportunité que représente Wikipédia pour le contenu Burkinabè et enfin, former de nouveaux contributeurs. Durant la journée qui à mobilisée une quarantaine de personnes en majorité des élèves, deux principales préoccupations ont été soulevé.

D’abord, il y a la pauvreté du contenu Burkinabè en ligne. A titre d’exemple, quant on prend la catégorie musée du Burkina Faso, il n’y a de répertorié que le Musée de manega, alors que le pays compte au moins un vingtaines de musées majeurs. Sur la page de la catégorie acteurs Burkinabè, il n’y a que trois acteurs. La page du Salon internationale de l’artisanat compte quant à lui trois lignes tout simplement. La deuxième préoccupation était la participation des Burkinabè. Là aussi c’est le désert; sur la page du projet Burkina Faso, il n’y a que q’un seul Burkinabè sur neuf participants. A l’issue de la journée, les participants se sont étonnés devant l’ampleur du problème et ont souhaité que d’autres activités soient organisées afin de pouvoir ensemble produire massivement du contenu. Mais en attendant, chacun de son coté travaillera à enrichir le contenu du Burkina afin de présenter ce que nous avons au monde.

Articles de presse parlant de l’événement:
1. Radiodiffusion Télévision du Burkina
2. Burkina 24
3. Le Faso.net

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http://bf.okfn.org/2013/11/19/journee-contributive-a-ouagadougou/feed/ 0 30
Bienvenu http://bf.okfn.org/2013/06/05/bienvenu/ http://bf.okfn.org/2013/06/05/bienvenu/#respond Wed, 05 Jun 2013 05:40:52 +0000 https://bf.okfn.org/?p=9 Bienvenu sur le site de la représentation locale de la Open Knowledge Foundation pour le Burkina Faso.

Le site sera en service très bientôt, mais en attendant, vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire sur la mailing list et participer au discussion. Pour cela, allez ici.

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http://bf.okfn.org/2013/06/05/bienvenu/feed/ 0 9